Eau

Rivières du Loch et du Sal : 89 km de cours d'eau à restaurer

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Parce que les rivières se jouent des frontières administratives, Auray Quiberon Terre Atlantique et Golfe du Morbihan-Vannes agglomération sont chargés mutuellement de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (GEMAPI) sur les bassins versants du Loc’h et du Sal. A ce titre, les 2 collectivités publiques ont lancé un programme d’investissements conséquents pour les 6 années à venir afin de restaurer les différentes fonctions écologiques de ces cours d’eau du territoire et de leurs affluents. Les premières interventions démarrent cette année. A terme, 89 km de cours d’eau seront restaurés.

Agir en faveur de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques

Le « Contrat territorial des bassins versant côtiers du Golfe du Morbihan, de Quiberon à Pénerf », outil technique et financier de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, a démarré en 2022. Il réunit un programme d’actions 2022-2027 en faveur de l’amélioration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Localement, les différents travaux et axes d’amélioration identifiés sont portés et animés par Golfe du Morbihan-Vannes agglomération et Auray Quiberon Terre Atlantique, en concertation avec les acteurs locaux.

Objectif : restaurer ce qu’on appelle le « bon état écologique des masses d’eau » à horizon 2027, tel que l’impose la directive européenne cadre sur l’eau. Pour cela, il convient de mener des travaux sur les cours d’eau afin de restaurer leurs différentes fonctions écologiques : aménagements des berges et dans les lits des cours d’eau, restauration et gestion de zones humides, aménagement et gestion d’ouvrages pour assurer la continuité écologique (seuils, buses, pont cadre…). Ces actions sont financées (jusqu’à 80%) par les partenaires (Agence de l’Eau Loire-Bretagne, région Bretagne, département du Morbihan…). Le reste à charge pour les 2 collectivités maîtres d’ouvrage est financé par la taxe GEMAPI.

Ainsi, trois programmes de restauration des milieux aquatiques, particulièrement ambitieux, ont été élaboré sur 6 ans (2022-2027). L’un des programmes concerne les bassins versants du Loc’h et du Sal, partagés entre Auray Quiberon Terre Atlantique et Golfe du Morbihan-Vannes agglomération, avec 89 km de travaux pour un budget de 9,9 millions d’euros TTC.

Les bassins versants du Loc’h et du Sal

Les rivières du Loc’h et du Sal se rejoignent pour former la rivière d’Auray, qui est la première source d’alimentation en eau douce du Golfe du Morbihan.

Sur le bassin versant du Loc’h, à dominante agricole, l’enjeu de la ressource en eau est essentiel tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif. La retenue de Tréauray, située en aval du Loc’h, constitue la ressource majeure pour l’alimentation en eau potable du territoire d’AQTA. Très fragilisée, cette retenue et les rivières qui l’alimentent sont ainsi, depuis 2022,  au cœur des leviers d’actions du contrat territorial (Milieux aquatiques, Bocage, Agricole, Qualité de l’eau). 

Zoom sur le site de Saint–Dégan à Brec’h

Les travaux sont actuellement en cours sur le ruisseau de Saint-Dégan. Long d’1,3 km, cet affluent du Loc’h débouche au niveau de l’ancien moulin du Talhouët, aujourd’hui étang de Tréauray.

Localisation du site

> La partie aval du cours d’eau appartient à la commune de Brec’h et la partie amont est privée et à usage agricole.

Travaux

> Dégagement des accès par entretien des arbres (ripisylve)
> Reméandrage du ruisseau sur 200 m (création de méandres pour améliorer la renaturation)
> Réhaussement du lit de la rivière sur 200 m (dépose de cailloux pour contrer l’ensablement)
> Suppression de 4 passages busés sous-dimensionnés
> Installation de passerelles pour engins agricoles et de buses correctement dimensionnées
> Suppression de chutes d’eau infranchissables afin de permettre aux poissons et autre faune de la rivière de remonter la rivière

Entreprises intervenantes :

>SAS TILLY (Carentoir) : travaux sur la ripisylve
>BARAZER TP (Plouay) : terrassements et renaturation
>COLAS France (Vannes) : ouvrages de franchissement

Coût prévisionnel du chantier

> 85 000 € TTC

Objectifs

> Rétablir les différentes fonctionnalités du cours d’eau par une technique ambitieuse, la renaturation. Il s’agit de retrouver une meilleure connexion entre le ruisseau et sa nappe d’accompagnement, en déplaçant le ruisseau dans son point bas d’origine et en lui donnant un gabarit proche du gabarit naturel
> Supprimer ou aménager les obstacles à la migration des poissons et au transit sédimentaire en provenance du Loc’h (buses, chutes d’eau infranchissables)

A noter que les travaux sont réalisés après concertation et accord de l’ensemble des propriétaires riverains.